La ville de Yaoundé, la capitale camerounaise a abrité du 21 au 23 février 2024, les travaux de la 37ème réunion du Groupe de travail biodiversité d’Afrique Centrale, organisé par la Commission des forêts d’Afrique Centrale (Comifac).
Lesdits travaux avaient pour objectif de valider le Guide sous-régional pour la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal et d’autres décisions pertinentes de la Cop 15 CBD et d’examiner les points inscrits à l’ordre du jour de la 27ème réunion du SBSTTA 26.
Nchoutpouen Chouaibou : « Ce processus avance en dents de scie »
Le Secrétaire exécutif adjoint et coordonnateur technique de la Comifac fait le point au sortir des travaux.
Les travaux de la 37ème réunion de Groupe de travail biodiversité d’Afrique Centrale (BT BAC-37) viennent de s’achever ce vendredi 23 février 2024 à Yaoundé. Que doit-on retenir ?
Ce qu’il faut retenir c’est que les pays membres de la Comifac (Commission des forêts d’Afrique Centrale Ndlr) viennent d’adopter un guide sous-régional pour la mise en œuvre du cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal adopté en décembre 2022 à Montréal au Canada. Ce guide va désormais donner les orientations aux pays membres de la Commission des forêts d’Afrique Centrale pour la mise en œuvre de ce cadre et surtout pour l’élaboration des stratégies et plans d’actions nationaux biodiversité et également pour la mise en œuvre de certaines décisions qui ont également été prises à la Cop 15 à Montréal en décembre 2022.
Nous avons également fait le point sur l’évolution des processus de révision des stratégies et plans d’actions nationaux biodiversités dans les différents pays membres de la Comifac. Nous avons noté de façon générale que ce processus avance en dent de scie. Il y a des pays qui sont plus avancés dans le processus, pendant que d’autres trainent encore le pas. Nous avons également noté que les financements qui étaient promis par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement n’ont bénéficié qu’à certains pays pour le moment et trois autres pays membres n’ont toujours pas eu accès à ces financements, il s’agit de la République du Congo, la Guinée équatoriale et Sao tomé et Principe.
Nous avons également noté que depuis 2022, il n’y a pas eu assez d’actions menées sur le terrain pour permettre d’avancer rapidement avec la révision de ces stratégies et plans d’action de la biodiversité. Des recommandations fortes ont été formulées à ce sujet pour accélérer le processus ans notre sous-région.
Au cours de cette réunion, nous avons également échangé sur les points inscrits à l’ordre du jour de la 26ème session de l’organe subsidiaire chargé de donner les avis scientifiques, techniques et technologiques sur la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique. Malheureusement, le secrétariat de la Convention n’a toujours pas mis en ligne, les documents qui seront utilisés au mois de mai (2024 Ndlr) à Nairobi (Kenya) pendant cette 26ème session.
Néanmoins, nous avons travaillé sur la base des décisions qui ont été adoptées à Montréal en décembre 2022 pour prendre déjà certaines positions que nous allons affiner au cours d’une réunion que nous comptons organiser au mois d’avril (2024 Ndlr) pour une participation effective de nos pays membres à cette 27ème session du SBSTTA.
Pendant cette réunion, nous avons aussi adopté la feuille de route 2024 du Groupe de travail biodiversité d’Afrique Centrale et cette feuille de route définit clairement les activités que nous comptons mener d’ici décembre 2024 pour la conservation et gestion durable de la biodiversité dans notre sous-région.
A ce jour, quels sont les grands chantiers qui restent ?
Le premier chantier c’est la révision des stratégies et plans d’action nationaux biodiversités parce que c’est dans ces stratégies que les pays vont définir, leurs objectifs nationaux en matière de conservation et de gestion durables de la biodiversité. Le deuxième chantier concerne les questions de mobilisation de ressources parce qu’il va falloir élaborer les projets, mobiliser les ressources pour la mise en œuvre de ces cadres stratégiques sur la biodiversité que les pays membres vont développer. Le troisième chantier concerne la participation effective de la Comifac aux différentes réunions internationales de Convention sur la diversité biologique, au mois de mai et la Cop 16 qui interviendra vers novembre 2024.

Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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