L’apport du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema) y a beaucoup participé.

Entre 2017 et 2023, le Produit intérieur brut (PIB) l’agriculture a évolué d’un peu plus de 2 000 milliards FCFA à 2 325 milliards FCFA, soit plus de la moitié de la richesse créée par ce secteur, devant l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière. Déjà fort d’une offre di- versifiée, le pays travaille à augmenter les quantités et les transformer localement pour assurer la sécurité alimentaire et générer plus de recettes à l’exportation. 

Pour ce qui est du riz par exemple, l’Etat a distribué plus de 1 200 tonnes de semences certifiées et mécanisé 8 000 hectares via le Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema). Malgré ces efforts, 400 000 tonnes de riz ont encore été importées en 2022 mais le développement de l’irrigation reste clé pour atteindre l’autosuffisance.

Avec une production de 450 000 tonnes d’huile de palme brute, le Cameroun couvre environ 60 % de ses besoins nationaux, estimés à plus de 1 million de tonnes. La filière représente plus de 100 000 emplois, principalement dans le Moungo, la Sanaga-Maritime et la Vallée du Ntem. Le Plan de développement de la filière palmier à huile vise à atteindre 750 000 tonnes d’ici 2030, avec la création de 30 000 hectares de plantations villageoises.

150 huileries artisanales sont en cours de modernisation, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Union européenne (UE). Pour ce qui est du blé, le Cameroun importe chaque année près de 900 000 tonnes, pour une facture évaluée à plus de 150 milliards FCFA. Pour réduire cette dépendance, un programme pilote lancé en 2021 dans les régions de l’Ouest et l’Adamaoua a permis de produire plus de 3 000 tonnes en 2023.

L’objectif est d’atteindre une production de 100 000 tonnes de cette céréale en 2030, avec plus de 20 000 hectares aménagés, notamment dans les hauts plateaux. Des formations techniques ont été données à plus de 1 500 agriculteurs, et des minoteries locales s’engagent à acheter la production nationale. Avec plus de 4,5 millions de tonnes produites par an, la banane-plantain est la deuxième culture vivrière du Cameroun après le manioc et fait vivre près de 2 millions de producteurs.

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