L’œuvre de l’artiste engagé a été présentée au public samedi 28 juin dernier à Yaoundé, à travers la une séance inaugurale d’une initiative collective à lui dédiée.

384. C’est le nombre de pages que compte « Lapiro de Mbanga : Fragrances d’une Vie et d’une Œuvre Complexes » présenté au public samedi 28 juin 2025 à Yaoundé, lors d’une séance inaugurale. Le chef-d’œuvre collectif des sémioticiens, linguistes, historiens, sociologues, ethnomusicologues, anthropologues, philosophes et politistes porté par Magloire Tchepmo, revient sur la vie du musicien engagé, Pierre Roger Lambo Sandjo, dit Lapiro de Mbanga.
« Nous n’avons pas la prétention d’avoir épuisé le concept Lapiro de Mbanga, tant l’immensité infinie du chantier commande l’humilité. Seulement, ce travail s’est voulu un solide matériau entre les mains de nos suivants et un legs à la postérité. Cela est un motif de satisfaction » a indiqué Magloire Tchepmo.
L’ouvrage aborde cinq principales thématiques liées à l’engagement politique et social, la langue et l’identité, la résistance et protestation artistique, la complexité et ambiguïté du personnage et la mémoire et transmission. L’ouvrage collectif est un plaidoyer politique et une archive vivante et surtout, un acte de transmission.
Le livre présente un musicien en colère, un penseur populaire, un poète et un prisonnier devenu symbole de résistance. Le livre ne prétend pas célébrer un héros. Il est question de comprendre la portée esthétique, politique et humaine d’une œuvre qui dérange mais surtout qui interroge. L’ouvre « Lapiro de Mbanga : Fragrances d’une Vie et d’une Œuvre Complexes » ne se contente pas de retracer une trajectoire artistique. Il creuse le personnage et explore la voix de l’artiste.
L’ouvrage est dominé par l’idée d’un artiste foncièrement engagé. Pour le livre, Lapiro de Mbanga n’est pas un opposant politique dans le sens strict du thème, mais un aiguilleur de consciences qui a distillé de nombreux messages dans un contexte politique très complexe de contradiction.

Pierre Roger Lambo Sandjo, est né en novembre 1957. Il débute sa carrière en 1978 au Nigeria, mais ses plus grands succès sont enregistrés au milieu des années 80, avec des titres qui vont le hisser comme l’artiste le plus populaire du pays. Il chante en pidgin et dénonce les travers de la société.
Paradoxalement, c’est pendant la même période que commencent les ennuis. L’artiste se mue en leader d’opinion et tient un rôle controversé au début des années 90, pendant les événements qui ont conduit à l’ouverture démocratique. Certains, dans l’opposition naissante, vont l’accuser de pactiser avec le pouvoir.
Lapiro de Mbanga s’exile aux Etats-Unis en 2012, après avoir purgé une peine d’emprisonnement de trois ans ferme entre 2008 et 2011, accusé d’avoir été l’un des instigateurs des violentes émeutes de février 2008, qui firent 40 morts selon les chiffres officiels. Il quitte la scène avec plus de dix albums à son actif.
![]()

Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.

+ There are no comments
Add yours