Le projet financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA) a du mal à atteindre son objectif de création et le développement d’environ 3 200 initiatives entrepreneuriales occupant plus de 9 000 promoteurs.

Selon les chiffres officiels du ministère en charge de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia), sur les 176 000 tonnes de poissons produites au Cameroun chaque année, seulement 1 000 tonnes proviennent de l’aquaculture, c’est-à-dire 0,1% de la production nationale.

Le Programme d’appui au développement de l’entrepreneuriat aquacole (PDEA), mis sur pied en mars 2022 et doté d’un financement de 21,3 milliards FCFA pourvu par le Fonds international de développement agricole (FIDA) ne parvient pas encore à combler le gap. Le Cameroun continue d’importer 500 000 tonnes de poissons chaque année afin de combler son déficit de production.

Le projet prévu pour une durée de 08 ans (2023-2030) a pour objectif d’améliorer les revenus, l’emploi, la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des ruraux pauvres, en particulier des femmes et des jeunes en développant l’entrepreneuriat aquacole. L’orientation business au cœur de la stratégie vise l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur aquacole.

Le projet vise l’accroissement inclusif et équitable de la production aquacole annuelle qui atteindra les 25 000 tonnes grâce à une amélioration des rendements subséquente à l’adoption de pratiques de production performantes, résilientes et respectueuses de l’environnement.

L’augmentation des revenus et des profits touchant 75% des aquaculteurs promus grâce à l’intégration massive des entreprenants aquacoles dans les différents segments de marché et la promotion des partenariats inclusifs. La création et le développement d’environ 3 200 initiatives entrepreneuriales occupant plus de 9 000 promoteurs. Ces initiatives occupent 40% de femmes et 50% de jeunes.

L’évolution sensible de l’activité d’intermédiation financière avec le développement de services financiers et le développement du portefeuille de crédit aquacole avoisinant plus de 2 milliards FCFA en fin de cycle du programme. Le PDEA vise aussi la mise en place d’un système pérenne d’approvisionnement en intrants performants et résilients garantissant la disponibilité du matériel génétique et d’aliments adaptés, de qualité et à coûts abordables pour les aquaculteurs cibles.

Le développement d’infrastructures durables et résilientes ainsi que la promotion d’équipements aquacoles et la gestion des exploitations aquacoles respectueux des normes environnementales et climatiques font partie des objectifs du projet.

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