Nous avons l’intention d’organiser des échanges avec des acteurs du football à ce sujet (comment définir l’identité du football camerounais aujourd’hui ?) mais il faut savoir que notre football a évolué au fil des générations. Si nous ne nous en tenons qu’aux Coupes du monde, vous verrez qu’en 1982, on avait une sélection de 22 joueurs avec 16 locaux. En 1990, le Onze entrant était constitué de 50% de locaux.
Avions-nous le même ADN puisque nous avons réussi de belles performances à chaque fois ? du fait du style importé par l’entraineur sélectionneur en 1982, Jean Vincent, nous avons pratiqué un football défensif mais dans l’expression offensive, il y avait beaucoup de talents individuels. En 1990, nous avons évolué sur les plans athlétique, mental, technique et tactique. Après 1994, nous avons des joueurs qui sont fondus dans le moule européen.
La question est donc de savoir comment ceux de 1982 et 1990 ont eu ces résultats avec les locaux ? Ma réponse est dans le génie. Claude Leroy, à qui on demandait son secret après ses réussites au Cameroun et au Sénégal avait répondu : « avec les africains, mettez en place une très bonne organisation défensive et sur le plan offensif, laissez leur génie s’exprimer ».
Il me semble que cette théorie tient la route. Aujourd’hui, notre football local qu’il faut différencier des Lions indomptables, propose très peu de contenu dans le jeu. Et ça fait partie soit de la philosophie des entraineurs, soit de celle des joueurs, soit du plan de jeu, soit même de la culture du public. Il faut pratiquer un jeu agréable même si les styles sont différents.
Source : Cameroon Tribune du mercredi 26 avril 2023.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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