Le coordonnateur national du Projet d’appui à la gouvernance des finances publiques (PAGFIP) l’a rappelé ce mardi 17 décembre 2024, lors des travaux de la première session ordinaire dudit projet tenus à Yaoundé.
Jean Tchoffo, secrétaire général du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (SG Minepat) a présidé ce mardi 17 décembre 2024 à Yaoundé, les travaux de la première session ordinaire du Comité de pilotage du Projet d’appui à la gouvernance des finances publiques (PAGFIP).
L’objectif principal était d’examiner et approuver certains documents d’exécution du projet, notamment le rapport d’avancement au 30 juin 2024, la liste des biens et services révisée, le programme de travail et budget annuel provisoire, ainsi que le plan de passation des marchés proposé pour les 18 premiers mois de mise en œuvre du Comité de pilotage (Copil).
Monsieur le coordonnateur national du Projet d’appui à la gouvernance des finances publiques quels sont les enjeux de cette session du Copil PAGFIP ?
Le PAGFIP est un projet d’appui institutionnel mis en place par le gouvernement de la République du Cameroun avec l’accompagnement du Groupe de la Banque africaine de développement. Ce projet a été conçu après un diagnostic profond des capacités institutionnelles de notre pays au niveau des institutions bénéficiaires qui sont au nombre de 12.
Il s’agit de l’Assemblée nationale ; le Senat ; le Minmap (ministère des Marchés publics Ndlr), le Consupe (Contrôle supérieur de l’Etat Ndlr) ; la DGEPIP/Minepat (Direction générale de l’économie, de la programmation des investissements publics du ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire Ndlr) ; la DGI/Minfi (Direction générale des impôts du ministère des Finances Ndlr) ; la DGD/Minfi (Direction générale de la Douane du ministère des Finances Ndlr) ; la DGB/Minfi (Direction générale du Budget du ministère des Finances Ndlr) ; l’Armp (Agence de régulation des marchés public Ndlr), la Conac (Commission nationale anticorruption Ndlr), la Chambre des comptes de la Cours suprême, le réseau citoyen pour la gouvernance des finances publiques.
L’objectif de ce projet est de contribuer au renforcement du dispositif institutionnel et organisationnel de la collecte des ressources fiscales et l’amélioration de la qualité et de l’efficacité de la dépense publique. Ce projet est d’actualité puisque hier, les chefs d’Etats et de gouvernements de la Cemac ( Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale Ndlr) se sont réunis à Yaoundé parce qu’il y a un signal fort sur la qualité de notre endettement, il y a un signal fort sur le surendettement de nos Etats.
Nous travaillons pour adresser la problématique de la lutte contre la corruption, la problématique du taux de pression fiscale du Cameroun qui est en deçà de 14% alors que les standards de l’Afrique et au-delà sont au niveau de 16%. Il y a beaucoup de ressources fiscales qui ne sont pas encore canalisées là où il faut pour financer le développement de notre pays. Ce projet va contribuer à améliorer la qualité de la collecte et à la digitalisation des outils.
Qu’est-ce qu’il en est du montant du budget du PAGFIP ?
En réalité, le Projet d’appui à la gouvernance des finances publiques est cofinancé par le Groupe de la Banque africaine de développement à hauteur de plus de 10 milliards FCFA et la contrepartie du gouvernement du Cameroun est de 1 milliard 100 millions FCFA pour un coup global estimé à 11,37 milliards FCFA.
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