Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la faune explique comment l’Etat du Cameroun pourrait capitaliser près d’un million de mètres cubes de bois, pour les injecter dans le circuit officiel du marché intérieur. Le membre du gouvernement indique également que dans le cadre de la rationalisation de la gestion des domaines forestiers, le nouveau projet de loi introduit la notion de « plafonnement des superficies maximales » et limite la durée de vie des autorisations personnelles de coupes. 

Dans une interview accordée au journal Cameroon Tribune du mercredi 26 juin 2024, Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la faune (Minfof) explique que les innovations du projet de loi portant régime des forets et de la faune actuellement en examen à l’Assemblée nationale du Cameroun touchent de manière transversale plusieurs domaines du développement économique du Cameroun et particulièrement les sous-secteurs forêt et faune.

Comme innovations majeures, le membre du gouvernement cite la dispense de l’exitance de l’agrément à la profession forestière pour les demandeurs de petits permis, très connus sous le label de « permis d’exploitation des bois d’œuvre (Pedo) ». Le Minfof explique qu’il s’agit d’une avancée notable de portée économique indéniable qui vise non seulement à sortir le secteur informel de sa clandestinité mais aussi à renforcer la contribution du sous-secteur forêt et faune au Produit intérieur brute (PIB).

« L’Etat pourrait ainsi capitaliser près d’un million de mètres cubes de bois pour injecter dans le circuit officiel du marché intérieur du bois » explique Jules Doret Ndongo. Ce dernier explique également que dans le cadre de la rationalisation de la gestion des domaines forestiers, le nouveau projet de loi interdit la notion de plafonnement des superficies maximales et limite la durée de vie des autorisations personnelles de coupe.

En matière de décentralisation et de gestion participative des ressources, le ministre indique que le nouveau texte crée les forets régionales et urbaines au profit des Collectivité territoriale décentralisées (CTD), aux côtés des forêts communales et communautaires existantes. Ce qui confère à toutes ces entités plus de responsabilités dans la gestion et la régénération des ressources.

Le nouveau texte met aussi l’accent sur la restauration des paysages, la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts et des sols et renforce le dispositif existant en matière de sauvegarde de l’intérêt des populations. Outre le renforcement des dispositifs de surveillance des activités humaines dans le domaine forestier, le gouvernement du Cameroun envisage également, une flexibilité pour permettre l’essor des activités exercées à but lucratif.

« Pour ce qui est de la transformation, le texte met fin à l’exportation des bois sous forme de grumes. Il préconise la transformation intégrale par l’industrie locale. Il étend cette mesure aux rebus de bois autrefois abandonnés sur les sites d’exploitation. Cette mesure vise à intensifier la 1ère transformation locale du bois de 75% actuellement à 100%, à développer les 2ème et 3ème transformations locales, à augmenter significativement le nombre d’emplois et la contribution du sous-secteur au PIB » indique le ministre.

Jean Daniel Obama https://afrik-green-eco.com

Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.

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