Ils ont exprimé leur mécontentement autour d’une conférence de pesse organisée ce jour.

La ville de Yaoundé a abrité ce jeudi 30 mai 2024, une conférence de presse organisée par les chefs traditionnels de l’association Djoko-Baka (Forêt communautaire Baka), des villages Assoumdele 1 et SE’EH dans l’arrondissement de Ngoyla, département du Haut Nyong, dans la région de l’Est Cameroun.

Ces gardiens de la traditions disent être à Yaoundé depuis le 17 mai dernier pour une seule raison. « Nous sommes venus à Yaoundé afin de récupérer les documents de notre forêt communautaire détenus par un certain Nyat, commissaire de police en service au cabinet civil Adjoint de la Présidence de la république. Le concerné avait promis de nous payer 2 000 FCFA par mètre cube de bois mais jusqu’à aujourd’hui rien du tout. Pourtant, les 2 000 FCFA étaient imposés aux communautés. Nous voulons seulement récupérer nos documents et que justice soit faite » a expliqué Jean-Pierre Yeyenga, chef du village Assoumdele 1.

A en croire les plaignants, l’agent de police continue néanmoins à exploiter la forêt, malgré le désaccord avec les membres de l’association Djoko-Baka. « Nous avons consulté des partenaires techniques qui nous ont aidé à faire l’inventaire de notre forêt et une fois les documents prêts, monsieur Nyat est venu à Yaoundé avec le président de notre association et s’est accaparé les documents de notre comité de gestion de la forêt communale » indique Jean-Pierre Yeyenga.

Selon les informations fournies à la presse ce jeudi à Yaoundé par ce dernier, les documents seraient toujours entre les mains de l’agent de police pour cette forêt estimée à 5 000 hectares. « Nyat avait pris de force le président de l’association Djocko Baka nuitamment avec la complicité d Amba Amba Guy sous-préfet de l’arrondissement de Ngoyla. Et l’amener jusqu’à la présidence de la république pour signer certains documents pourtant, le Baka ne sait ni lire ou écrire français ou anglais » explique Jean-Pierre Yeyenga.

Les plaignants disent avoir déjà rencontré le ministre en charge des Forêts et de la faune (Minfof), Jules Doret Ndongo et Martin Mbarga Nguele, le Délégué général à la Sûreté national (DGSN). « Ces deux personnalités de la République du Cameroun nous ont rassuré que nos documents nous seront remis » a ajouté Jean-Pierre Yeyenga.

A en croire les plaignants, l’affaire dure depuis 6 mois sans solution, d’où l’objet de la tenue de la conférence de presse tenue ce jeudi 30 mai à Yaoundé afin d’alerter le maximum de personnes possible pouvant aider ces populations à rentrer non seulement en possession de leurs documents mais aussi de leur forêt. Certaines arrestations des populations contestataires auraient même déjà eu lieu sur le terrain.

Affaire à suivre…..

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