Entre 2016 et 2024, la production d’œufs a chuté de 1,3 milliard d’unités au Cameroun, soit 55,55%, passant de 2,4 milliards d’œufs en 2016 à 1,3 milliard en 2024. Selon Albert Ichakou, spécialiste en aviculture qui s’est t’exprimé dans le journal l’Economie du 24 octobre dernier, sans réformes urgentes, cette filière stratégique pour l’économie camerounaise risque de s’effondrer, alors que les villes camerounaises réclament plus de protéines.
« Notre agriculture est plombée par la variabilité des prix du maïs et du soja, qui ont creusé un déficit de dramatique. Le maïs, essentiel à 60% dans l’alimentation avicole atteint 300 FCFA le kilogramme contre 75 FCFA ou 125 FCFA il y a encore quelques années, tandis que le soja importé à 20% aggrave la situation. Un œuf coûte environ 48 FCFA à produire mais se vend à 60 ou 63 FCFA, soit 1 900 FCFA le plateau, une marge fragile qu’on n’a vu que récemment » explique Albert Ichakou.
Malgré les chocs répétés liés aux épizooties de grippe aviaire, la filière avicole camerounaise a montré une certaine résilience. D’après les données de l’Institut national de la statistique (INS), la production de poulets de chair a progressé de 18 % en 2021, atteignant 52 600 tonnes. Elle représente aujourd’hui 19 % de l’offre totale de viande au Cameroun, ce qui en fait la deuxième source d’approvisionnement en protéines animales.
 

 
                                                            
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