L’étude financée par l’Union européenne (UE) indexe les localités du Haut Nyong, du Mbam-et-Kim, de la Sanaga Maritime, de l’Océan et de la Mvila.
« L’amélioration de la gouvernance en milieu forestier ». C’est le thème qui a meublé les échanges entre les journalistes spécialisés dans les questions de l’environnement et les responsables de Foret et développement rural (Foder) le 30 septembre 2025 à Yaoundé.
De ces échanges, l’on a appris que le Cameroun a perdu plus de 445 millions FCFA dans trois départements entre 2022 et 2024. L’étude du Foder financée par l’Union européenne (UE) s’appuie sur les départements de la Sanaga Maritime, le Mbam-et-Kim et le Haut Nyong.
Entre 2022 et 2024, les cas d’exploitations forestières documentées dans les zones du Système Normalisé d’Observation Indépendante Externe (Snoie) ont entrainé d’importantes présomptions de pertes financières pour l’Etat du Cameroun, estimées à 91 744 760 FCFA (Haut Nyong), 47 208 953 FCFA (Mbam-et-Kim) et 306 181 027 FCFA (Sanaga Maritime, Océan et Mvila). Soit plus de 445 millions FCFA.
« Au Cameroun comme dans d’autres pays du Bassin du Congo, la gestion du bois obéit à un certain nombre de règles dans ces différents pays. Au Cameroun nous avons un code forestier qui règlemente la gestion des forêts et indique clairement comment obtenir un titre forestier et la gestion de ce titre. Au Cameroun nous avons beaucoup plus privilégié la gestion durable des forêts. Lorsque nous parlons de gestion durable des forêts nous faisons allusion à la durabilité économique, la durabilité écologique et la durabilité environnementale » a expliqué Justin Kamga, coordonnateur du Foder.
Selon les données de l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) pour l’année 2024, au Cameroun en dix ans, les surfaces d’exploitation forestière certifiées durables y ont reculé à moins d’un million d’hectares contre près de trois millions au Congo-Brazzaville ou au Gabon.
Depuis le mois de janvier 2025, le Cameroun impose aux compagnies forestières une taxe d’abattage de seulement 2,5% si la concession est certifiée durable, de 3% si elle est certifiée légale et de 5% si elle n’est pas du tout certifiée.
Selon la Banque mondiale, les coupes illégales de bois dans les forêts représentent jusqu’à 90% de l’ensemble des activités d’exploitation forestière dans certains pays et produisent environ 7 500 milliards FCFA de revenus illicites par an.
Pour mémoire, depuis sa création en 2022, Foder organisation agit en réseau avec d’autres organisations et institutions, et travaille en partenariat et ou en collaboration avec plusieurs organisations et institutions internationales, nationales et locales. Sur le plan international, Foder est membre de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), de la Forest Legality Alliance.
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Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.

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