Affaire Martinez Zogo : Ce que le médecin-légiste a vu

Le médecin légiste explique que le journaliste était nu, couché sur le dos, avec une langue pendue. Un liquide s’écoulait du corps et des larves adultes ainsi que des petites chenilles étaient également sur lui. Il avait aussi des ecchymoses (taches noires) à plusieurs endroits.

« Le corps n’avait pas de trace de terre. Pourtant, il était dans un environnement poussiéreux. Nous avons conclu qu’il n’a pas été tué à Ebogo III. Il a été déposé sur les lieux ». Ce son les propos du Dr Mogue médecin légiste à l’hôpital central de Yaoundé, prononcés le 02 septembre dernier dans la salle d’audience du Tribunal militaire de Yaoundé. Dr Mogue fait partie de ceux qui ont examiné le corps du journaliste Martinez Zogo.

A la question de savoir, comment il a trouvé le corps du journaliste à son arrivée sur le site, Dr Mogue a répondu qu’« il était nu, couché sur le dos, avec une langue pendue. Un liquide s’écoulait du corps et des larves adultes ainsi que des petites chenilles étaient également sur lui. Il avait aussi des ecchymoses (taches noires) à plusieurs endroits. Son sexe était en place, ses oreilles, ses doigts et ses orteils étaient en place » précise le légiste dans les colonnes du journal Cameroon Tribune.   

Le journal informe également que sur le site où a été retrouvé le corps du journaliste Martinez Zogo, une corde à linge, une cagoule noire, trois petites bouteilles de jus, dont une contenant un liquide quelconque ont été retrouvés sur place.

Selon les conclusions de l’autopsie, Martinez Zogo est décédé à la suite de violences physiques et sexuelles qu’il a subies. « Des dents manquaient. Il avait des blessures aux mains, aux bras, à la plante des pieds et une grosse lacération au canal anal… » ajoute le témoin. « Nous avons estimé qu’il est mort au moins trois jours avant sa découverte et corps a passé entre 12 et 18 heures à Ebogo avant sa découverte » a expliqué le médecin légiste. L’audience des témoins va se poursuivre le 22 septembres 2025 au Tribunal militaire de Yaoundé.

La Rédaction

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