Le projet vise à assurer durablement la sécurité et la souveraineté économique, alimentaire et nutritionnelle des populations via l’accompagnement de la transition agroécologique des exploitations agricoles.
Près de 55 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre sont en insécurité alimentaire, à en croire les chiffres de l’analyse de la sécurité alimentaire du Cadre Harmonisé de mars 2024, publiée par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).
La malnutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre est alarmante : 16,7 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë et plus de deux ménages sur trois n’ont pas les moyens de s’offrir une alimentation saine. En outre, 8 enfants sur 10 âgés de 6 à 23 mois ne consomment pas le nombre minimum d’aliments requis pour une croissance et un développement optimum.
C’est dans ce contexte que Yaoundé la capitale camerounaise a abrité le lancement mardi 03 juin 2025, du projet Réseau en agroécologie pour promouvoir la durabilité des systèmes alimentaires en Afrique de l’Ouest et du Centre (RMN Radius).
Le projet vise à assurer durablement la sécurité et la souveraineté économique, alimentaire et nutritionnelle des populations via l’accompagnement de la transition agroécologique des exploitations agricoles d’Afrique de l’Ouest et du Centre par la promotion de principes, d’outils d’évaluation, de connaissances et de solutions innovantes.
Il s’agit spécifiquement de diffuser les technologies et innovations agricoles, de renforcer les capacités en agroécologie des acteurs et promouvoir un cadre légal et institutionnel propice au développement et à l’adoption de l’agroécologie.
Le projet comprend trois composantes. Dans la première, les activités permettront aux acteurs cibles d’accéder et d’utiliser régulièrement la plateforme MITA (Marché des Innovations et Technologies Agricoles en Afrique) pour partager, stocker et accéder aux connaissances en agroécologie.
La deuxième composante concerne le renforcement des capacités en agroécologie. Ici, la fin de la réalisation des activités de cette composante, les acteurs cibles seront capables de mettre en œuvre des actions vers la transition agroécologique, pouvant aboutir à l’entrepreneuriat communautaire, grâce à un renforcement des services de formations continues et académiques.
Pour ce qui est de la composante 3 sur la communication, plaidoyer et développement d’un cadre institutionnel et légal pour la transition agroécologique, les acteurs cibles du réseau seront informés et bénéficieront d’un cadre institutionnel favorable pour le développement et l’adoption de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest et Centrale.
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