Gnambi Mominou : « Les vendeurs de bétail créent des situations pour que les bœufs deviennent de plus en plus chers »

Selon le président du Syndicat des bouchers du Cameroun, il faut qu’on revoie l’acte régional d’entrée des camions de bœufs dans la ville de Yaoundé.

Au mois d’avril 2025, le prix du kilogramme de viande était en hausse. Le kg sans os est passé de 3 000 FCFA à 3 300 FCFA voire 3 500 FCFA. Le syndicat des commerçants à bétail et activités connexes du Cameroun (Syncbacc) avait alors indiqué dans les colonnes du journal Cameroon Tribune que, pour partir de la ville de Kousseri (région de l’Extrême-Nord Cameroun) avec un bœuf et arriver à Yaoundé, il fallait 10 jours.

« En route, il faut se reposer et à chaque arrêt, ce sont des dépenses, minimum 300 000 FCFA. Cela se répercute sur le coût du bœuf. La voiture ne peut pas rouler 40km/heure de Kousseri pour Ngaoundéré (région de l’Adamaoua) du fait de l’état des routes. Nous quittons avec 30 têtes dans le camion et en arrivant à l’entrée de Yaoundé, il reste 25 têtes du fait de tous ces aléas. Le gouverneur de la région du Centre (Naseri Paul Bea Ndlr) a pris un acte qui indique que les bœufs ne doivent plus entrer dans la ville en journée. En en laissant les bœufs dans le camion sur place, nous en perdons encore deux et tout ça va impacter le prix du bœuf » regrette Ousmanou Abdoulaye, vice-président du Syncbacc dans une correspondance dont Cameroon Tribune a eu copie.

Gnambi Mominou : « Les vendeurs de bétail créent des situations pour que les bœufs deviennent de plus en plus chers »

La réalité est que le bœuf est cher. Nous ne nous sommes pas encore retrouvés pour discuter des nouveaux prix. Nous sommes un Etat de droit. Cela suppose que chacun joue sa partition. Nous avons posé nos problèmes, maintenant si nos interlocuteurs sont conscients, ils vont encore nous convoquer pour qu’on essaie d’échanger autour de cette question préoccupante et les solutions peuvent émerger parce que je dois dire que ce n’est pas toujours aussi parce que le bœuf manque beaucoup mais du fait d’une certaine gestion qui ne participe pas au maintien des prix.

Les vendeurs de bétails créent des situations pour que les bœufs deviennent plus chers parce qu’ils savent qu’ils ont le monopole. Ils sont les seuls à vendre. Il faut même une nouvelle génération de bouchers qui va chercher à la source, c’est possible.

La Rédaction

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