Le point sur la situation du barrage de Songloulou a été fait hier jeudi 08 mai 2025 par le directeur central de la production Eneo.
A date, peut-on se fier au barrage de Songloulou pour ce qui est de la production électrique dans le Réseau interconnecté Sud ?
Vous êtes véritablement rentrés dans l’industrie hydroélectrique et vous repartez effectivement avec des faits visuels après cette visite. La centrale de Songloulou est stable, nonobstant le problème du RAG (Réaction alcali granulat Ndlr) qui est un problème qui est là depuis la construction de l’ouvrage. A l’international, un benchmarking a été effectué afin de suivre ce phénomène sur la durée, puisque l’impact du dispositif de Songloulou sur le dispositif RIS (Réseau interconnecté Sud Ndr) n’est plus à démontrer, puisqu’elle a été constante jusqu’à présent et elle restera.
Songloulou est resté au top et est parfois aller au-delà de ses capacités pour permettre la stabilité du système. Nous faisons face aux changements climatiques qui ont un caractère pervers soit par déficit ou même par excès mais nous restons vigilants et alignés avec les acteurs gouvernementaux avec le tracking ( méthode d’observation et d’analyse comportementale Ndlr) pour tout ce qui est mouvement et changement climatique.
Pouvez-vous nous donner trois critères qui illustrent la position dominante de Songloulou dans le système de l’énergie électrique au Cameroun ?
De manière pragmatique, les injections qui se traduisent par des énergies, Songloulou tourne autour de 35 et 36%, c’est suffisamment parlant. Tout ce que nous menons comme activités que ce soit les investissements ou la maintenance dans le but de garantir c’est dans le but de garantir la fiabilité pour que Songloulou puisse répondre aux attentes en cas de besoin.
Entre 2015 et 2018, vous avez effectué des travaux sur la vanne d’évacuation. Aujourd’hui il y a une note qui a été adressé au ministre de l’Eau et de l’énergie qui dit que cette vanne est toujours défaillante et laisse toujours passer de l’eau. Que répondez-vous à cette préoccupation ?
Dans le barrage hydroélectrique avec des vannes d’étanchéité, il peut arriver des fuites d’ordre ponctuel mais sans nécessairement avoir des liens avec des questions hydrologiques. Nous continuons à travailler sur les évacuateurs et même dans la nouvelle perspective du programme DAM Safety, nous sommes en train de travailler pour anticiper le phénomène de RAG qui est irréversible. Nous travaillons actuellement à mettre en place un système qui intègre tous les éléments y compris les contraintes mécaniques.
Comment comprendre ces coupures d’électricité alors que nous sommes arrosés de pluie ?
C’est une conjugaison de deux aspects. Lorsque nous remplissons au cours d’une année N-1, c’est pour sécuriser l’étiage de l’année N. l’année dernière en 2024, nous avons terminé avec un déficit de 2 milliards (mètres cubes Ndlr) par rapport au remplissage de 2023. Pour le cas du RIS, il faut dire qu’il y a ders débits interannuels indépendamment des réservoirs qui ont été très bas et du coup, l’ensemble des débits plus les débits interannuels étaient très insuffisants pour saturer l’ensemble des barrages qui sont qui sont installés sur le fleuve Sanaga. Mais il faut surtout qu’il pleuve au bon endroit.
Statistiques et impact sur le réseau interconnecté SUD

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