Elles ont été prises hier jeudi 10 avril 2025 l’issue de la réunion de concertation tenue au village Assoumdele II, entre les responsables du ministère en charge des Forêts et de la faune (Minfof) et la communauté Baka’a.

Jules Doret Ndongo, ministre Camerounais en charge des Forêts et de la faune (Minfof) a initié hier jeudi 10 avril 2025, une concertation entre les responsables de son département ministériel et le peuple Baka’a. Ladite réunion tenue au village Assoumdele II portait sur la gestion et l’exploitation de la forêt communautaire Djoko, située dans l’arrondissement de Ngoyla, département du Haut-Nyong, dans la région de l’Est Cameroun.

En effet, le but de cette rencontre était de s’entretenir avec le peuple Baka’a sur la gestion et l’exploitation de leur forêt communautaire à la suite des lamentations parues il y a quelques jours, dans plusieurs organes de presse et sur les réseaux sociaux.

L’objectif des échanges était de proposer des pistes de solution permettant de consolider le climat de confiance qui existe entre le gouvernement et les peuples Baka’a et de contribuer ainsi efficacement à l’amélioration de la gestion de cette forêt communautaire afin que l’impact de son exploitation soit perceptible dans le quotidien des Baka’a. 

 Ombolo Tassi Engels Edding, délégué régional Minfof région de l’Est

« On s’est rendu compte qu’il s’agit d’un simple malentendu »

« Nous en ressortons tous satisfaits de cette réunion. Les craintes, les appréhensions et les frayeurs de notre hiérarchies et des populations ont été apaisées et on réalise en fait qu’il s’agissait d’un simple malentendu à cause d’une mauvaise circulation de l’information. Au cours de la réunion, il s’est avéré que certains représentants Baka’a, à l’insu de leurs frères, avaient effectivement mandaté un certain nombre d’acteurs, ou alors avaient posé un certain nombre d’actes qui ont finalement compromis le bien-être de l’ensemble. Il y a eu certaines résolutions qui ont été prises au regard de la fragilité de ces populations, qui ont besoin de l’accompagnement de l’Etat ».

 Nkpwalla Wilfried, maire de la commune de Ngoyla

« Le peuple Baka’a a été infiltré par un individu identifié par tous »

« Face à la dénonciation qui a été faite par les Baka’a la semaine dernière disant qu’ils étaient menacés par l’exploitation de la forêt communautaire, après cette réunion initiée par le délégué régional des forêts pour la région de l’Est après avoir écouté tout le monde, nous nous sommes rendus compte que le problème en effet n’était pas celui qui avait été annoncé par contre, le peuple Baka’a étant fragile malgré leur bonne volonté et celle des pouvoirs publics de leur attribuer la forêt communautaire, ils n’ont pas encore cette capacité à là gérer. Ce qui fait que, ils ont été infiltrés par un individu identifié par tous, qui a pris des documents en leur nom et devait les représenter. Cet individu a pris de fortes sommes d’argent au nom de l’association Baka’a. Maintenant nous attendons que cette association engage des poursuites judiciaires comme cet individu ».

Freddy Madom, élite de l’arrondissement de Ngoyla

« Nous souhaitons que l’administration nous accompagne »

« Le message est arrivé chez le ministre et une délégation est venue répondre à l’appel que nous avons fait. Aujourd’hui nous avons trouvé des condensés pour que les problèmes soulevés par nos communautés soient réglés. Nous souhaitons que l’administration nous accompagne à mieux gérer ces forêts afin que nous soyons tous bénéficiaires. Je suis très content de cette visite parce que les Baka’a et Bantou se sont accordés pour que l’administration nous accompagne ».

Les recommandations à l’issue des assises de Assoumdele II

  1. Réaliser un audit pour faire la lumière sur la gestion administrative, technique et financière de la FC DJOKO ;
  2. Poursuivre l’encadrement et l’accompagnement des Gestionnaires de la FC DJOKO ;
  3. Organiser des séances de renforcement des capacités des Gestionnaires de la FC ;
  4. Authentifier la signature de M. DINDO Daniel, président de l’association DJOKO sur l’ensemble des documents engageant la responsabilité de l’association, laquelle, le cas échéant, se réserve le droit de poursuivre le mis en cause ;
  5. S’abstenir de vendre les terrains dans la Foret communautaire DJOKO par les Baka’a ;
  6. Rapporter au MINFOF le cri de détresse de Monsieur NOAH, premier partenaire de la forêt communautaire Djogo éjecté, et ses prétentions à réparations compte tenu de ce que la superficie de 600 ha qui lui a été attribuée en compensation des 5.000 ha de la forêt communautaire Djoko se trouve dans une zone marécageuse et est de superficie moindre ;
  7. Consigner les doléances des populations riveraines dans les procès-verbaux des réunions d’informations préalables à l’exploitation des 39 coupes de sauvetage attribuées dans le périmètre déclassé de la Reserve de Faune de Ngoyla lesquelles feront partir intégrante des cahiers de charges et veiller à leur respect.

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La Rédaction

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