Le directeur général adjoint de la Société sucrière du Cameroun l’a fait savoir hier mercredi 19 février au cours d’une conférence de presse tenue à Yaoundé.
A ce jour, quel est le bilan que vous dressez de la situation actuelle sur le terrain à la suite de ces événements malheureux ?
C’est 13 jours d’inactivités, donc 13 jours d’arrêt de la production. Sur le plan social, c’est l’ensemble de nos collaborateurs qui ont été empêchés de se rendre à leur lieu de travail pendant un certain nombre de jours. Sur le plan de nos infrastructures, 970 hectares de parcelles ont été brulées ce qui représente environ 50 000 tonnes de cannes à sucre qui sont une réelle perte sèche pour la Sosucam. Cela n’atteint pas en tout cas la détermination de la direction générale de l’entreprise et celle de tous les travailleurs impliqués.
Qu’est-ce qu’il en est de l’approvisionnement des marchés locaux dans les prochains jours ?
A très court terme et notamment avec cette période de jeûne de Ramadan qui commence dans une dizaine de jours environ, la Sosucam dispose de plus de 30 000 tonnes de sucre en stock, donc l’offre ne souffre d’aucun impact. Néanmoins, le bilan sera fait dans les jours à venir pour voir les perspectives de fin de campagne et l’impact sur le plan agronomique de cet arrêt d’activités et surtout de cette perte de cycle qui aura forcément un impact négatif sur nos parcelles.
Globalement quelles sont les solutions de sortie de crise préconisées par la Sosucam ?
Toutes les activités ont repris sur nos sites, notamment celles de coupe et de production et campagne de production est en cours et se déroule parfaitement. Depuis quelques jours, nous procédons à une opération de recrutement de 600 nouveaux coupeurs, certains pour pallier à l’absence de ceux qui sont partis sur les sites de Mbandjock et Nkoteng et un plus grand nombre pour renforcer les effectifs et dynamiser l’activité de coupe afin de rattraper le retard accusé dans le déroulement de notre campagne.
A moyen et long terme, pour éviter ce genre de situation, la direction générale a d’abord adressé un rappel dans sa note d’information et de reprise des activités le 08 février dernier aux travailleurs pour qu’ils reprennent leur activité et reprennent le dialogue social. Cela permettra de recenser toutes leurs doléances auprès des 5 cinq syndicats en activité au sein de la Sosucam.
La Sosucam a été interpellée par un député européen suite aux incidents qui ont eu lieu sur vos deux sites. Qu’est-ce qu’il en est ?
La Sosucam n’a aucun lien de partenariat social avec ce groupe de personnes qui n’a rien à y voir avec les cinq syndicats en activité chez nous. Nous déclinons fortement toutes les accusations et autres rumeurs déclarées par ce groupuscule qui se déclare un syndicat.
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