Selon les prévisions du Fonds mondial pour la nature, si rien n’est fait dans 5 ans, ce taux risque d’atteindre les 90%.
73%. C’est le taux actuel de déclin observé dans la faune sauvage à travers le monde. L’année dernière en 2023, ce taux était de 68% soit une augmentation de 5% en une année et si rien n’est fait dans 5 ans, ce taux risque d’accroitre et atteindre les 90%. En Afrique, ce taux est de 76%. Ces chiffres ont été publiés hier samedi 19 octobre 2024 à Yaoundé par les experts du Fonds mondial pour la nature (WWF).
C’était lors d’un café science conjointement organisé par WWF, l’association des journalistes scientifiques du Cameroun SciLife et le Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et l’Environnement REMAPSEN. Les travaux portaient sur la présentation du 15ème rapport de WWF cette fois sur Planète Vivante 2024. Lesdits travaux se sont tenus en prélude à la tenue de la 16ème Convention des Nations-unies sur la diversité biologique, prévue à Cali en Colombie du 21 octobre au 1er novembre 2024.
« Il est question aujourd’hui de tirer un constat selon lequel, de la période 2017 à 2021, les pays du Bassin du Congo n’ont reçu que 4% des financements par rapport aux bassins de l’Amazonie et celui de Bornéo-Mékong (en Asie du Sud-Est Ndlr). Au regard de notre taux de déforestation très bas dans le Bassin du Congo qui varie de 0,01 à 0,33%, il est question ici de voir comment nous pouvons faire pour que nos forêts à forte intégrité deviennent des pôles de recettes pour nos pays » a expliqué Jonas Kemajou Syapze, expert en financement climatique au WWF.
Il est question surtout que ces forêts puissent générer des financements qui vont permettre sa protection et permettre la transition pour une économie verte durable et l’amélioration des conditions socioéconomiques des populations locales de cette partie de l’Afrique. Le Bassin du Congo, l’Amazonie et le Bornéo-Mékong sont trois bassins forestiers représentant 80% des forêts tropicales à travers le monde et deux tiers de la biodiversité terrestre, et regorgent des atouts énormes pour la survie de la planète.
Lors des échanges avec les journalistes, Alain Bernard Ononino, directeur national WWF Cameroun a précisé que le rapport présenté hier à Yaoundé a toute sa place, parce qu’il vient soit confirmer, soit infirmer certaines perceptions. Il y a deux grandes perceptions qui ont été mentionnées dans le rapport à savoir, la perte de la nature de la biodiversité et les changements climatiques.
Ledit rapport met en avance trois messages essentiels. Dans le premier message, WWF indique que le l’écosystème mondial est en péril parce que les indices scientifiques montrent un déclin de 73% des populations de faune sauvage qui sont suivies depuis environ 50 ans, entre 1970 et 2020. Le deuxième message clé est que la terre se trouve très proche de ce qu’on appelle des points de basculement.
Ces points de basculement s’ils sont atteints, vont avoir des impacts dévastateurs sur la nature et sur les hommes à travers le monde. Le troisième message quant à lui, met en garde sur les précautions à prendre pour les 5 prochaines années qui seront déterminantes pour la planète terre.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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