Les difficultés auxquelles font face ces personnes à part entières de la société, ont été présentées hier 26 septembre dans la ville de Mbalmayo, département du Nyong-et-So’o dans la région du Centre, lors d’un atelier de formation des réseaux des jeunes et des médias sociaux sur les droits et la participation des jeunes handicapés à la vie politique et publique.
Plusieurs personnes handicapées à travers le Cameroun sont privées de leurs droits à l’éducation et à la participation politique, en particulier les femmes et les jeunes filles. Pourtant, ces citoyens à part entière disposent des droits égaux prévus par la Constitution du Cameroun. Les dispositions pratiques ne sont pas toujours effectives pour leur permettre de jouir véritablement de ces droits.
Ces difficultés ont été présentées hier 26 septembre dans la ville de Mbalmayo, département du Nyong-et-So’o, dans la région du Centre. C’était au cours d’un atelier de formation des réseaux des jeunes et des médias sociaux sur les droits et la participation des jeunes handicapés à la vie politique et publique. L’atelier était conjointement organisé par le ministère en charge de la Communication (Mincom), en partenariat avec l’ONG Sightsavers.
De nombreuses initiatives ont été entreprises afin d’apporter des réponses à la problématique de la participation significative des jeunes handicapés à la gestion des affaires publiques. L’un des exemples les plus récents est le projet « A Better World », financé par Irish Aid et mis en œuvre au Cameroun par l’ONG Sightsavers, en partenariat avec les ministères et les organisations de la société civile, au niveau national et local.
Ce projet vise l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées à travers la promotion d’une éducation inclusive, et la participation citoyenne a la vie politique. « Les barrières que rencontrent les personnes handicapées sont de plusieurs ordres, notamment les barrières institutionnelles, qui font référence aux lois ou aux textes qui sont moins ou pas du tout inclusifs. Pour ces barrières, Sightsavers travaille véritablement avec le gouvernement pour améliorer le système et le cadre juridique » a expliqué Sandra Rimoh Dossou, chargée de programme inclusion sociale chez Sightsavers.
L’ignorance ou la faible connaissance des règlementant la promotion et la protection des droits des personnes handicapées, le défaut de possession des documents nécessaires à l’engagement politique (actes de naissance, carte nationale d’identité et carte d’électeur) par les jeunes personnes handicapées sont entre autres les obstacles relevés lors de l’atelier de Mbalmayo.
Jules Elobo, président du Réseau des journalistes pour les droits de l’enfant et autres couches vulnérables (REJODEC)
« Nous sommes mieux outillés sur la question des personnes handicapées »
Cet atelier nous a permis à nous les membres du REJODEC d’avoir les outils nécessaires qui vont nous permettre de mieux travailler sur les questions des personnes handicapées. Ces personnes-là ont des difficultés à avoir accès aux médias et nous journalistes avions des difficultés à avoir accès à ces personnes et donc à leur donner la parole. Cet atelier nous a donc permis de nous retrouver et voir comment collaborer.
Le souci ici c’est de permettre à ces personnes handicapées d’avoir accès aux contenus de nos médias. Le REJODEC se propose d’ailleurs d’organiser certaines activités dans le cadre du travail journaliste. Nous pensons effectuer des descentes sur le terrain et aller à la rencontre de ces personnes handicapées qui ont par exemple émergé sur la scène politique au Cameroun, pour qu’elles partagent avec nous leur expérience qui pourrait susciter l’adhésion des autres personnes handicapées.
Raissa Zeh, animatrice radio dans la ville de Mbalmayo
« Je compte mieux m’intégrer dans le milieu de la communication »
Malgré la perte de ma vue il y a sept ans maintenant, je suis animatrice d’une émission radio « Balade matinale » ici à la radio Mbalmayo. En dehors de cette émission, j’utilise mon temps libre à étudier le braille à l’école jusqu’à 16 heures. Ici dans la ville de Mbalmayo, tout le monde me connait et m’apprécie. Pour moi, la radio c’est juste un passe-temps. Je ne pratique aucune activité génératrice de revenus pour le moment, je compte m’améliorer dans l’apprentissage du braille pour mieux m’intégrer dans le domaine de la communication qui me passionne tellement.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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