Le directeur général de l’Agence de promotion des Petites et moyennes entreprises l’a fait savoir hier jeudi 05 août 2024 dans la ville d’Obala, au cours du séminaire de cadrage, d’appropriation et de renforcement des capacités du personnel de l’APME sur le projet SECAL.

Quel est l’objet de ce séminaire et quand est-ce que ce projet sera mis en exécution ?

La rencontre de ce matin est d’abord une rencontre d’information. Nous avons regroupé tous nos collaborateurs des services centraux régionaux pour que tout le monde ait le même niveau d’information sur le nouveau programme SECAL qui porte sur la sécurité alimentaire dans les zones rurales.

C’est un programme développé dans le cadre du 3ème C2D (Contrat de désendettement et de développement Ndlr) qui tire à sa fin. Les deux gouvernements du Cameroun et de la France ont décidé de promouvoir la sécurité alimentaire dans les zones rurales de manière globale en intégrant trois entités techniques et l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises du programme ACEFA (Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales Ndlr) du programme AFOP (Appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Ndlr) sous la coordination du ministère en charge de l’Economie.

Aujourd’hui, nous allons permettre à nos personnels d’abord de prendre possession de ce programme, sa note conceptuelle et les attentes des populations de notre cible. Il s’agira pour nous d’asseoir notre démarche pour mettre en place ce programme. Nous avons des actions qui seront déroulées par l’APME seule et des actions conjointes qui seront développées avec les autres entités telles que ACEFA et AFOP.

D’ici le mois d’octobre, ce programme va se dérouler sur le territoire national sur cinq régions pour le départ. La région du Littoral avec pour zone d’intervention le Moungo, dans le Centre nous sommes dans la Lékié nous avons ciblé Obala parce que c’est ici que sera implémenté le programme, nous avons l’Extrême-Nord au niveau de Kaele, la région de l’Ouest ce sera dans la Mifi et le Nord nous avons ciblé la Bénoué. La deuxième phase va intégrer la région du Sud-Ouest mais il faut le dire, l’AME continue à offrir des services à toutes les PME agricoles installées sur le territoire national.

Dans le contexte difficile où évoluent actuellement les PME camerounaises, est-ce qu’il y a lieu de s’inquiéter de la fin du financement u CD2 ?

Le financement C2D est le remboursement de la dette qui est exploitée mais je crois que la coopération entre le Cameroun et la France est une coopération active. Il y a beaucoup de programmes qui sont mis en place. Il faut savoir que dans le programme SECAL, il y a le ministère des Affaires étrangères (de la France Ndlr) qui a fait un ajout qui permet au Cameroun de continuer à développer ce programme.

Au fur et à mesure, les programmes vont être développés. Pour ce qui est des PME, le Cameroun met beaucoup de fonds. Nous avons aujourd’hui des programmes que nous développons. Le dispositif d’appui aux services non financiers est un dispositif mis en place pat l’APME qui est tout simplement déroulé dans le cadre du programme avec l’AFD. Ce programme existe et va continuer à exister par exemple dans la zone du Nord-Ouest et de l’Adamaoua où il n’y aura plus le programme Transfagri (Programme intégré de valorisation et transformation des produits agricoles et agro-alimentaires Ndlr).

Quel est la plus-value du programme SECAL pour les PME locales ?

Avec le programme SECAL, nous avons mis l’accent sur la sécurité alimentaire dans les zones rurales dans une approche globale des deux gouvernements camerounais et français. C’est la raison pour laquelle nous avons en amont la production avec ACEFA et AFOP qui sont des projets qui préparent la production, encadrent les coopératives, encadrent les jeunes. Vous avez en aval, l’APME qui apporte un appui pour la transformation de ces produits, raison pour laquelle nous parlons d’une approche globale.

L’insécurité alimentait nait de l’incapacité à accéder à un produit qui existe pourtant. Dans certaines zones par exemple, au début de la récolte entre novembre et décembre, le maïs sera disponible à un coût accessible à tout le monde mais plus le temps avance et en début d’année pour ce même produit, le prix sera plus élevé, d’où l’objectif de la transformation des produits pour stabiliser les prix le long de l’année.

Le Projet SECAL en bref

  • Date se signature de la convention : 17 novembre 2023
  • Secteur : Agriculture et développement rural
  • Durée du financement : 3 ans (2024-2028)
  • Montant : 10,5 milliards FCFA
  • Outils de financement : Contrat de désendettement et de développement (C2D)
  • Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat)
  • Zones d’intervention :
  • Extrême-Nord
  • Nord
  • Ouest
  • Centre
  • Littoral

Résultats et effets attendus

  • Former/renforcer les capacité de 755 accompagnants aux enjeux de sécurité alimentaire (agroécologie, technique de transformation, système alimentaire et nutritionnel)
  • Accompagner plus de 30 000 exploitants familiaux agropastoraux ruraux et PME, avec un minimum de 30% de femmes et 30% de jeunes.
  • Créer plus de 5 000 emplois en milieu rural
  • Mettre en place trois nouveaux dispositifs de financement des PME rurales à travers des prêts d’honneurs
  • Faciliter l’accès au financement et aux équipements (production, stockage et conservation) à plus de 10 000 entreprises rurales.

Source : APME

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