Le promoteur des établissements HAMAN Cameroun, présent à la 8ème édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (SIARC), explique comment il a fait grandir son entreprise en seulement 3 ans.

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Je suis Haman Miguinawa, promoteur des établissements Haman Cameroun. C’est une entreprise de droit camerounais, spécialisée dans la transformation et la commercialisation du miel camerounais et du beurre de karité 100% brutes et les deux produits sont certifiés par l’Agence de normes et de la qualité (ANOR).

Quelle est votre circuit et qui sont vos clients ?

J’ai débuté cette activité il y a de cela 3 ans avec une politique d’approche. Nous avons commencé avec du porte à porte, avec mon sac à dos, j’allais vers les clients. Cette stratégie a fini par payer. Aujourd’hui même étant sur place, je reçois des appels des clients parce qu’un client qui est satisfait est un potentiels agent pour l’entreprise. Il propose mes produits à d’autres clients.

Il y a des pharmacies qui commercialisent mes produits mais nous n’arrêtons pas de vulgariser nos produits à travers foires et Salon comme celui-ci. Notre ambition immédiate c’est de dominer le territoire national. Nos produits couvrent les villes de Douala, Yaoundé, Kousseri, Garoua, Maroua et à Ngaoundéré lorsque nous avons des commandes.

Comment se passe votre approvisionnement ?

Nous avons des sites d’approvisionnement depuis l’Adamaoua dans deux départements différents. Raison pour laquelle vous aller constater qu’il y a deux couleurs de miel. Vous êtes sans ignorer que la couleur et l’arôme du miel dépend du type et de la couleur des fleurs que butinent les abeilles, outre la localisation géographique du site.

Ce qui fait que le miel a plus de cinq couleurs différentes en fonction des éléments que je viens de citer. Notre beurre de karité quant à lui est fabriqué à Ngon, une localité située au 40 kilomètres de Garoua.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?

Le véritable problème auquel nous faisons face c’est l’acheminement du miel des zones de production jusqu’à la zone de transformation. Nous produisons dans les villes de Ngaoundéré, Garoua et Douala. Le miel arrive de façon brute pour la transformation. Nous devons le retravailler pour qu’il soit bien filtré et bien travaillé pour la consommation et la finition est faite sur place à Douala.

C’est le transport qui est un véritable souci dans cette activité. Par exemple pour faire partir un bidon de 20 litres de miel de la zone de production de Banyo pour la ville de Douala, il faut débourser 5 000 FCFA, c’est énorme. Il faut payer 4 500 FCFA au transporteur et 500 FCFA au ministère des Forêts et de la faune, ce qui représente des taxes. Au cas contraire, vos produits sont interceptés. Nous avons aussi des difficultés liées à l’approvisionnement en emballages.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis du SIARC ?

Nous souhaitons avoir plus de visibilité, que nos produits soient davantage connus et que nous puissions aussi signer des partenariats. Au sortir de cette 8ème édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun, j’aimerai avoir signé au mois trois partenariats avec des entreprises locales et peut-être cinq autres à l’extérieur. Cela nous encourager à produire plus.

Jean Daniel Obama https://afrik-green-eco.com

Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.

+ There are no comments

Add yours

Laisser un commentaire