Achille Bassilekin III Ministre des PME a expliqué que le choix de la Tunisie comme pays invité d’honneur s’est opéré du fait de son expertise avéré dans la créativité artisanale, mais surtout de son arrimage réussi aux différentes mutations digitale dans le secteur de l’artisanat.
Promouvoir un artisanat compétitif et performant afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des artisans locaux et au développement socio-économique et culturel du Cameroun. C’est l’objectif du Salon international de l’artisanat du Cameroun (SIARC), qui va se tenir à Yaoundé 22 au 31 juillet 2024.
L’évènement va mettre ensemble les artisans et promoteurs des entreprises artisanales venus d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et les experts divers, chercheurs, annonceurs et les responsables des administrations publiques et privés. Les travaux vont se tenir sous le thème : « Le numérique comme facteur de développement durable du secteur de l’artisanat et d’inclusion globale des artisans ».
Ces dernières années, le secteur de l’artisanat a fait face à plusieurs défis, à l’instar des crises sécuritaires dans certaines régions, la récente crise sanitaire de Covid-19 qui a affecté la producteur, la commercialisation et la fréquentation des marchés artisanaux, l’invasion des marchés locaux par des produits étrangers et la faible affluence touristique qui limite la demande pour les produits artisanaux.
« Le vaste chantier de la digitalisation de l’artisanat a également permis au Minpmeesa (ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat Ndlr) de mettre en place quelques plateformes et outils numériques pour l’accompagnement des artisans, à travers un dispositif de vente en ligne de leurs produits et services, tout comme des plateformes spécialisées et une galerie virtuelle expérimentée au Centre international de l’artisanat de Yaoundé » a expliqué Achille Bassilekin III, Minpmeesa.
L’expérience tunisienne P
L’évènement va mobiliser environ 800 artisans venus des 10 régions du Cameroun, outre les pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique entre autres. Les 12.000 visiteurs attendus auront l’occasion de découvrir le savoir-faire local à travers les 510 stands du village des expositions.
Achille Bassilekin III a expliqué que le choix de la Tunisie comme pays invité d’honneur s’est opéré du fait de son expertise avéré dans la créativité artisanale, mais surtout de son arrimage réussi aux différentes mutations digitales dans le secteur de l’artisanat.
« Le Cameroun entend donc capitaliser ce savoir-faire séculaire de ce pays ami qui a réussi sa transformation digitale dans le secteur artisanat, d’autant plus que notre gouvernement a engagé depuis des années à réaliser d’énormes investissements pour réussir son arrimage, et celui de notre société en général tout comme les artisans en particulier à cette dynamique porteuse de croissance » a souhaité le membre du gouvernement.
Comme innovation pour cette 8ème édition, le SIARC prévoit un pavillon d’approbation du processus de normalisation et de certification des produits artisanaux, des ateliers d’acquisition des compétences dans certains métiers de l’artisanat pendant 3 jours (peinture, fabrication de pain et gâteaux à base de farine de manioc, coiffure…) et des journées « découvertes artisanales et culturelles régionales.
Achille Bassilekin III
« Nous voulons accroitre le nombre d’artisans formés sur les opportunités »
Dans chacune des dix régions que compte notre pays, un village artisanal régional a bien été érigé. En plus de ces villages artisanaux régionaux grâce au président de la République, des villages artisanaux régionaux spéciaux ont également été construits. C’est le cas dans certains départements, comme celui du Noun, où à Foumban se trouve un village artisanal spécial pour reconnaitre mais davantage valoriser le patrimoine artisanal séculaire du peuple Bamoun.
C’est également le cas du village spécial de Mbalmayo où spécifiquement, la région est spécialisée dans la transformation du bambou et du rotin. Et donc cette infrastructure est mise à disposition pour soutenir les artisans et les encadrer pour améliorer justement les produits, le mobilier et autres qui sont faits et transformés à partir du rotin et du bambou.
Pour l’encadrement des artisans qui sont logés dans ces différents centres artisanaux, nous avons doté ces centres d’équipements informatiques de qualité et le processus de raccordement de ces centres est en voie d’être achevé. Pour le renforcement des capacités, des formations sur l’initiative à l’informatique ont commencé et nous avons en chantier avec l’Institut africaine d’informatique un partenariat qui va être consolidé. Le but étant d’accroitre de façon substantielle le nombre d’artisans formés sur les opportunités surtout la maitrise du digital.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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