Lesdits projets sont contenus dans une synthèse élaborée par le Ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.

Le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) a récemment publié une synthèse de la politique de la Stratégie nationale de développement (SND30) intitulée « Import-substitution : Le gouvernement passe à la vitesse supérieure ».

Agropastoral et halieutique

Dans ladite publication, le Minepat rappelle l’objectif du gouvernement du Cameroun qui à travers la SND30, vise l’accroissement de la production et la transformation locales, en capitalisant sur les avantages comparatifs de l’économie camerounaise.

Tour à tour, le Minepat cite en exemple, la mise en place du Plan intégré d’import substitution agropastoral et halieutique (Piisah) mise en œuvre par le gouvernement pour la période 2024-2026. Ledit projet envisage une production de 450 530 tonnes de poisson en 2030, afin de réduire à 3% le niveau de dépendance du Cameroun aux importations.

Le rapport 2023 sur le commerce extérieur du Cameroun montre une baisse de 7 226 tonnes des importations de poisson (241 798 tonnes en 2022 à 234 572 tonnes), soit -3%. La baisse en valeur est encore plus prononcée, avec 20 milliards FCFA de moins dépensés par rapport aux 202,6 milliards FCFA de 2022, soit -10%.

Secteur privé

Le Minepat rappelle que des mesures incitatives spécifiques fiscales et douanières ont été prises à l’effet de favoriser une réduction des coûts de production dans certaines filières stratégiques en renforçant leur compétitivité. La synthèse cite les filières riz, poisson, maïs, soja, blé, lait, et mil/soja.

« Le ciblage de ces filières s’est fait sur la base de certains critères, notamment leur fort degré d’intégration dans l’économie nationale et de préservation de la sécurité alimentaire, les effets d’entrainement sur le développement d’autres filières et les opportunités offertes en termes de transformation agroalimentaire et de création d’emplois pour les jeunes » indique le communiqué du Minepat.

L’objectif pour le gouvernement du Cameroun à travers ces facilités est de permettre au secteur privé de jouer véritablement son rôle prioritaire et central dans l’opérationnalisation de la politique d’import-substitution.  

Outre la construction et la réhabilitation des infrastructures de transport, énergétiques, de production et d’approvisionnement en eau et de communication nécessaires à la réduction des coûts des facteurs des entreprises, la synthèse du Minepat indique plusieurs initiatives sont également prises pour accompagner les opérateurs privés à la réalisation des projets en droite ligne avec la politique d’import-substitution.

L’apport du législatif

Au niveau du parlement, le gouvernement a pu obtenir le renchérissement des coûts d’acquisition de certains produits importés à fort potentiel de production nationale, à travers le relèvement des droits d’accises à l’importation et la suppression de l’exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les importateurs camerounais bénéficient aussi de la réduction des coûts d’acquisition des équipements et intrants importés destinés au développement des entreprises locales à travers l’exonération totale ou partielle des droits de douane et TVA. A ces facilités on peut ajouter la réduction des coûts de production dans le secteur agropastoral à travers la dispense de certaines charges fiscales et une réduction sensible de l’impôt sur les sociétés.

Le Minepat cite aussi le renchérissement du coût à l’exportation des produits non transformés, à l’instar du bois en grume, afin de favoriser plus de transformation locale. A cet effet, le Minepat précise que les droits de sortie applicable au bois en grumes ont connu depuis plusieurs années, un relèvement progressif qui se situe en 2024 à 75%.

Permettre aux banques et établissements de microfinances installés sur le territoire national de répondre efficacement aux besoins de financement de long terme exprimés par les entreprises privées. C’est le rôle principal du Fonds de garantie doté d’une enveloppe de 200 milliards FCFA, pour permettre la facilité financière de ces entreprises.

Dans sa synthèse, le Minepat précise que d’autres actions sont envisagées pour accroitre la contribution du secteur privé à la mise en œuvre de la politique d’import-substitution. « Dans cette perspective, une convention de financement pour la mise en place du Projet d’aménagement de 15 280 ha de périmètres hydroagricoles dans la région de l’Adamaoua, a été signée en janvier 2024 à Yaoundé entre le gouvernement camerounais et la Standard Chartered Bank de Londres » rappelle le Minepat

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Jean Daniel Obama https://afrik-green-eco.com

Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.

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