Le ministre de la Justice garde des Sceaux a fait plusieurs révélations devant les membres du parlement en expliquant les conditions de travail dans lesquelles se déploie le personnel judiciaire.
Le Cameroun compte 360 arrondissements et la loi portant organisation judiciaire de l’Etat du Cameroun prévoit un tribunal de première instance par arrondissement. Un rappel que Laurent Esso (photo) n’a pas manqué de faire aux membres du Senat le 27 juin 2024 lors de l’exercice de questions orales.
Répondant à la question de la sénatrice Françoise Puene, portant entre autres sur les difficultés que rencontrent les services judiciaires et pénitentiaires au Cameroun, Laurent Esso regrette dans les colonnes du journal Cameroon Tribune du 1er juillet 2024 que « actuellement, nous avons 75 juridictions de première instance créées et fonctionnelles. Ce qui revient à dire que 75 tribunaux de première instance font le travail que devraient faire 360 tribunaux de première instance ».
Le garde des Sceaux a aussi précisé qu’en ce qui concerne l’administration pénitentiaire, la capacité des 76 pénitenciers du pays (20 295 places) reste largement inférieure aux effectifs actuels qui s’élèvent à 35 078 détenus, soit un déficit de 14 123 places, pour un effectif total des personnels de l’administration pénitentiaire de 4 235, tout grade confondu.
Ce sous-effectif des personnels de l’administration pénitentiaire occasionne un ratio de 1 personnel pour 9 détenus au lieu de 3 à 5 détenus. Laurent Esso a proposé une allocation de moyens plus conséquents pour son département ministériel afin de répondre à plusieurs de ces difficultés.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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