Le délégué régional de santé de la région de l’Ouest fait un inventaire des domaines prioritaires et programmes qui ont impacté les populations.
Monsieur le délégué régional de la santé dans la région de l’Ouest Cameroun, au moment où la coopération allemande se redéploie dans d’autres régions à travers le Cameroun, quels ont été les domaines prioritaires sur lesquels vous avez travaillé ?
Il faut d’abord que je précise que la coopération allemande a été un partenaire de choix pour la délégation régionale de santé de la région de l’Ouest. Nous avons beaucoup travaillé dans plusieurs domaines. Le premier domaine dans lequel nous avons travaillé c’est celui du renforcement du système de santé à travers des formations, surtout dans le domaine de la santé de reproduction.
Avec la coopération allemande, nos collaborateurs ont été capacités notamment dans le planning familial. Ce qui a amélioré certains indicateurs, comme le taux de couverture contraceptif dans notre région. Nous avons formé presque tous les acteurs à tous les niveaux. Toujours parlant du renforcement du système de santé dans la région de l’Ouest, nous avons mis l’accent sur l’approche qualité depuis ces deux dernières années à travers le « Challenge Qualité ».
Son implémentation dans six districts de santé (sur les vingt que compte la région Ndlr) a permis d’améliorer la qualité de l’hygiène, l’approche clinique et l’approche thérapeutique au sein de ces districts de santé avec des habitudes assez innovatrices des personnels de santé. La gestion des données est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié avec la coopération allemande qui nous a affecté je crois pendant deux ans, un assistant technique de façon permanente pour des informations sanitaires, ce qui a beaucoup amélioré la qualité des données. Nous avons formé des ressources humaines et il fallait les accompagner avec des outils de gestion informatiques.
Monsieur le délégué, qu’est-ce qu’il en est de la Couverture santé universelle dans votre collaboration avec la coopération allemande ?
La coopération allemande a accompagné la région à former presque tous les responsables des hôpitaux de districts sur comment saisir toutes les données issues de la Couverture santé universelle phase I dans la plateforme « OpenIMIS » il y a plus d’un an. D’ailleurs, le ministre de la Santé publique (Malachie Manaouda Ndlr) nous a instruit et a également instruit le Fonds régional pour la promotion de la santé qui est le payeur dans le cadre de la Couverture santé universelle, que ne seront payées que les données renseignées dans la plateforme OpenIMIS et cette formation, nous la devons à nos partenaires allemands.
Il y a deux ans, les gestionnaires de données ont bénéficié d’un voyage d’études au Rwanda pendant plus d’une semaine, financé par la coopération allemande. Le retour qui m’a été fait de ce voyage est encourageant.
Quid de l’aspect communautaire ?
Le partenaire allemand a appuyé les OBC (Organisations à base communautaire Ndlr), dans la prise en charge psychosociale des populations clés dans nos formations sanitaires et des populations vulnérables qui sont parfois considérées comme des exclus de notre système de société à l’instar des Bororos et handicapés également. Il faut préciser qu’il y a eu deux types d’apports. Il y a eu des appuis qui étaient entièrement gérés par la région et nous pouvions définir nos activités et nous faisions un plaidoyer pour ces ressources qui étaient mises à notre disposition.
Ces appuis nous ont permis de définir nos activités, de les mettre en œuvre sous la supervision du partenaire et puis justifier ces activités auprès de la coopération allemande, dans un partenariat gagnant-gagnant. Ce qui veut dire que cette verticalité que nous avons l’habitude de décrier dans les programmes n’existait plus avec la coopération allemande.
Je peux également vous rassurer que la pérennisation de ces activités est assurée. Le rôle du projet c’est de venir travailler pendant un temps avec le système classique, donner certains acquis au système, s’en aller et puis le système doit prendre la relève et c’est ce qui est fait, quel que soit le domaine dans la région de l’Ouest.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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