L’administratrice du Fonds régional pour la promotion de la Santé dans la région de l’Ouest revient en détail sur la mise en place de la structure et l’importance de l’accompagnement de la coopération allemande.

A date, qu’elle évaluation faites-vous de l’accompagnement de la coopération allemande ?

La coopération allemande a mis de gros moyens pour nous accompagner depuis la mise en place du projet en 2015. Tout le processus de mise en place du Fonds a été fait avec l’accompagnement de la coopération allemande pour mettre en place cette pyramide qui se superpose à la pyramide sanitaire.

C’est également la coopération allemande qui a accompagné le Fonds jusqu’à la signature de la convention de la région de l’Ouest qui a été signée par le ministre de la Santé publique, l’ambassadeur d’Allemagne et le représentant communautaire de la région de l’Ouest qui est un des présidents de comité de santé du district.

Après la mise en place du Fonds et la tenue de la première assemblée générale, il a fallu que le Fonds (qui est né après l’existence de deux premiers qui existaient déjà) s’approprie ses nouvelles missions, pour comprendre ce qui était attendu de lui.

Il fallait que les communautés comprennent que leur voix compte et c’était toute une autre éducation pour apprendre aux gens à comprendre ce qui est attendu d’eux. Plusieurs personnes ont été formées sur les enquêtes communautaires (enquêtes de satisfaction, causeries éducatives…).

Ça n’a pas été facile pour nous. Il fallait quelqu’un qui a de l’expérience, raison pour laquelle un an plus tard, la coopération a mis sur pied la réunion des administrateurs du Fonds qui nous permettait d’avoir une plateforme d’échanges entre lesdits administrateurs nouveaux et anciens. Nous sommes donc passés d’un simple centre de distribution des médicaments au Fonds véritablement dit.

Le Fonds vient véritablement en appuis du système de santé en entrant dans toutes les missions de santé. Le Fonds est une décentralisation visible du ministère de la Santé publique car c’est une structure autonome. Le ministère de la Santé publique ne peut ni révoquer l’administrateur, ni même imposer au Fonds des lignes de dépense de façon unilatérale.

Sur les quatre à cinq premières années d’existence du Fonds, les structures de dialogues ont fonctionné sur perfusion de la coopération allemande. Dans la région de l’Ouest nous avons fonctionné avec un budget d’environ 30 millions FCFA, avec des programmes comme « Challenge qualité », la région de l’Ouest se retrouvait très souvent avec une enveloppe de plus de 60 millions FCFA en une année.

L’argent a souvent servi à acheter des équipements, outre la mise en place des superviseurs dans tous les districts de santé avec un salaire, nous avons aussi bénéficié des moyens de locomotion entre autres. La structure a eu une dotation de deux véhicules de la coopération allemande qui sont toujours là.

Concrètement, quelles sont les ressources du Fonds ?

 Le Fonds dispose de plusieurs types de ressources. Nous disposons des ressources propres qui sont issus de la vente des médicaments. Nous avons les ressources du Minsante, il y a aussi des partenaires qui nous appuient pour des projets ou des activités précises. Dans le cadre de la coopération allemande, il y a des années où nous nous sommes retrouvés avec plus de 60 à 70 millions FCFA sur un budget d’environ 1 milliard FCFA.

Le budget du Fonds est souvent trompeur parce que lorsqu’on dit 1 milliard FCFA, les gens s’imaginent que c’est le budget de fonctionnement, pourtant c’est un argent destiné à l’achat des médicaments. S’il faut parler d’un budget de fonctionnement, nous pouvons nous retrouver avec 250 millions FCFA. La coopération nous a permis de financer un grand nombre de projet que le ministère seul ne pourrait pas supporter.

Vous estimez à combien l’appui financier de la coopération allemande depuis la création du Fonds jusqu’à aujourd’hui ?

Si l’on prend une moyenne de 45 millions FCFA chaque année depuis la création du Fonds en 2015, vous pourrez évaluer ce que nous avons reçu de la coopération en une dizaine d’années. Ce financement a aidé à la promotion de la santé, le développement partenariat et la restructuration des structures de dialogue entre autres.

Jean Daniel Obama https://afrik-green-eco.com

Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.

+ There are no comments

Add yours

Laisser un commentaire