Il s’agit du Système d’observation et de suivi du travail des enfants à travers le pays.

L’auditorium des services du premier ministère a abrité jeudi 30 mai 2024, un conseil de cabinet auquel ont pris part plusieurs membres du gouvernement. Entre autres points à l’ordre du jour, le ministre Grégoire Owona en cahrge du Travail et de la sécurité social (Mintss) a présenté les grands axes de la stratégie gouvernementale de lutte contre le travail des enfants et les résultats obtenus.

Afin d’accentuer la lutte contre ce phénomène, le gouvernement va réviser la liste des travaux jugés dangereux interdits aux enfants et mettre en place en Système d’observation et de suivi du travail des enfants au Cameroun (Sostecam). Selon le gouvernement, un enfant est considéré comme étant en danger moral s’il a moins de 18 ans et sa santé, sa sécurité et/ou sa moralité sont menacées ou que les conditions de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises.

Les résultats de l’enquête nationale sur le travail des enfants réalisée en 2007 par l’Institut national de la statistique (INS) ont révélé qu’en moyenne 27,9% d’enfants âgés de 5 à 17 ans, soit 1.673.184 enfants établis prioritairement dans les zones rurales, étaient astreints aux travaux à abolir. Pourtant, le Cameroun a ratifié plusieurs conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT), relative notamment à l’âge minimum ainsi qu’à l’élimination des pires formes de travail des enfants.

Néanmoins, dans sa lutte contre le travail des enfants, le Cameroun a fait quelques progrès qui ont été évoqués lors des travaux du conseil de cabinet tenu le 30 mai dernier à Yaoundé. Le pays a adhéré à plusieurs initiatives, notamment le programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC), lancé en 2005, suivi par l’adoption en 2007 du Plan d’action national pour l’élimination des pires formes de travail es enfants au Cameroun (Panetec) entre autres.

Des actions ont été menées par le gouvernement du Cameroun en faveur du renforcement du principe de la gratuité de l’éducation de base, assorties de mise en place des programmes spécifiquement dédiés à encourager la scolarisation de la jeune fille. 4 000 enfants de sexe féminin en ont bénéficié dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord.

La création de 23 services d’assistance sociale et de 08 centres sociaux, ainsi que le renforcement des capacités des Centres de promotion de la femme et de la famille ont permis d’assurer la prise en charge psychosociale de 4.805 filles et de 4.040 garçons victimes de traite ou de trafic des personnes.

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