Selon les clauses contractuelles qui ont été rappelées au directeur de KHPC, 40% des parts de marchés de la sous-traitance du projet devraient être destinées aux entreprises camerounaises.
Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’eau et de l’énergie (Minee) a procédé hier mardi 28 mai 2024 à Yaoundé, à l’installation de Christophe Avognon comme directeur général de Kikot-Mbebe Hydro Power Company (KHPC). Cette dernière est co-entreprise formée à parts égales par l’État du Cameroun et le groupe Électricité de France (EDF) pour concevoir, développer, construire et exploiter le barrage de Kikot, dans la région du Centre, dont la capacité installée projetée est de 500 MW.
Gaston Eloundou Essomba, Minee
« Nous devons gagner au moins une année sur la date de mise en service »
« Je vous recommande de tout mettre en œuvre pour que le calendrier du projet soit respecté à savoir : le closing financier en 2025 et la livraison de l’ouvrage en 2030 afin d’éviter un déséquilibre entre l’offre et la demande à cet horizon. Pour se faire, il conviendrait d’entrevoir la possibilité de mettre en œuvre un cadre pour la réalisation anticipée de certains travaux afin de faire gagner au moins une année sur la date de mise en service. je vous engage sous la supervision du conseil d’administration pour que le projet d’aménagement du projet Kikot-Mbebe Hydro Power Company puisse avoir un tarif d’électricité soutenable pour les industries et les ménages, sans pour autant présenter un déséquilibre budgétaire pour l’Etat ».
Christophe Avognon, Directeur général KHPC
« A date je ne peux pas me prononcer »
Monsieur le Directeur général de KGPC, vous venez d’être installé par le ministre de l’Eau et de l’énergie et vous prenez officiellement fonction le 1er juin 2024. Quel est le sentiment qui vous anime en ce moment ?
Je tiens à exprimer ma gratitude au gouvernement camerounais qui a accepté ma candidature pour ce projet qui est très important pour le Cameroun et pour son développement. Je tiens également à remercier celle qui m’a précédé à ce poste, madame Marlène Biessy, qui a œuvré sans relâche depuis quatre ans pour le développement de cette société. La société KHPC a pour vocation de développer, construire puis exploiter cette centrale de 500MW pendant plusieurs décennies.
Nous sommes actuellement en phase de développement au de laquelle nous avons un avant-projet détaillé à effectuer. Nous avons des études concernant l’impact environnemental et social, de façon à définir un plan d’action permettant de mitiger et réduire l’impact environnemental. Notre vocation en tant qu’industriel est de construire un aménagement hydroélectrique à moindre coût, tout en garantissant les performances de cet ouvrage et en limitant tout ce qui est risques industriel, opérationnel et environnemental.
A ce titre, énormément d’ingénieries sont requises et déployées pour amener ce projet à de meilleures conditions possibles pour sa mise en service. Dans ce projet, les ouvrages principaux seront avant tout un barrage, une usine de 500 MW, des évacuateurs de flux et tout ce qui est aménagement autour pour accéder à ce barrage.
Quelle est votre mission principale ?
Lorsque ce barrage sera mis en service, il va créer une retenue de plus de 20 km2 ce qui nous oblige à développer certaines zones du territoire. Ma mission sera donc de développer ce projet, de piloter cette société, de l’organier, de faire évoluer son mode de fonctionnement, avoir des relations avec l’ensemble des parties prenantes du projet qui soient les meilleures possibles et bien évidemment de répondre à l’objectif du gouvernement.
Aujourd’hui nous avons une mise en service qui est prévue en 2032. Il y a effectivement une volonté du gouvernement camerounais de mettre sur pied cette centrale le plus tôt possible, à date je ne peux pas me prononcer je prends les rênes de la société le 1er juin mais bien évidemment, cette volonté sera accueillie avec le maximum d’énergie au sein de la société pour faire de notre mieux et répondre aux aspirations du Cameroun.
A titre purement personnel, c’est avec beaucoup d’émotion que je prends la direction d’un tel ouvrage ici au Cameroun, parce que j’ai grandi en Afrique dans un pays pas très loin d‘ici dont je suis aussi originaire. Contribuer au développement de notre continent, c’est quelque chose de très important pour moi. A ce titre, il y a aussi une fierté et une responsabilité forte, associées à la prise de cette fonction. Je ferai tout pour assumer ma responsabilité dans les meilleures conditions.
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