Jules Doret Ndongo (photo), ministre des Forêts et de la faune a récemment publié un communiqué, dénonçant une cabale contre les efforts fournis par le pays.
En effet, tout est parti d’une lettre ouverte conjointe de 9 Organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales publiée le 25 avril 2024 ayant pour titre « Le Cameroun est un pays à haut risque de déforestation et de dégradation des forêts ».
Dans cette lettre ouverte, les 9 ONG précisent que « Nous vous écrivons pour vous faire part de nos préoccupations concernant la déforestation à grande échelle pour les plantations agro-industrielles et la dégradation des forêts due à l’exploitation forestière industrielle illégale au Cameroun. Ces questions sont étroitement liées à la violation des droits humains des communautés locales et des peuples autochtones du Cameroun, qui découle de la mauvaise gouvernance au Cameroun et au niveau international ».
Dans son communiqué le ministre camerounais se défend en disant que la démarche de ces ONG revient sur la litanie des stéréotypes bien connus qui leur sont propres. Le membre du gouvernement cite par exemple : la déforestation, la violation des droits des peuples autochtones, l’exploitation illégale des forêts, respectivement dans la zone d’implantation du projet agro-industriel de plantation de palmiers à huile par la société Camvert dans le département de l’Océan entre autres.
« Environ 60 000 hectares sont menacés, dont 40 000 actuellement attribués à la société Cameroun Vert (Camvert). Cette forêt sert de corridor crucial pour la faune ; elle est le patrimoine coutumier du peuple Bagyeli ainsi que des communautés Mvae et Iyasa, qui en dépendent. La mise en œuvre de ce projet s’est faite sans consentement libre, informé et préalable, ni compensation juste et équitable » dénonce la coalition.
Des allégations que le gouvernement du Cameroun balaie du revers de la main. Dans les faits, Jules Doret Ndongo précise que la superficie des aires protégées du Cameroun couvre 983 731 007 ha soit 20,71% du territoire national. Bien au-delà de l’objectif de 12% des Nations-Unies. Le taux de déforestation du Cameroun est d’environ 0,6% ce qui le situe parmi les plus faibles au niveau de la sous-région du Bassin du Congo.
« La déforestation à haut risque et la dégradation des forêts alléguées sont une vue de l’esprit. Les 2,5 millions m3 de bois légal mis annuellement sur le marché local et international représentent 30% de notre capacité annuelle de production » se défend le ministre en ajoutant que « les appuis sectoriels dans le développement des agro-industries sont une option gouvernementale assumée visant la réduction d’un déficit de l’huile de palme évalué à plus de 160 000 tonnes et la balance commerciale, largement en défaveur du Cameroun dans ce domaine ». Affaire à suivre….
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