Ils ont été édifiés hier mercredi 08 mai 2024 à Yaoundé, par les responsables du programme Sciences exactes et naturelles de l’Unesco.
Comment se créée une réserve de biosphère ? Que gagne l’Unesco dans ces réserves ? Qu’est-ce que fait l’Unesco pour accompagner les Etats dans la conservation de la biodiversité ? Autant de questions auxquelles ont eu droit les responsables du programme Sciences exactes et naturelles de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
C’était au cours d’un atelier organisé par l’Association des journalistes et communicateurs scientifiques SciLife et le Réseau des médias Africains pour la promotion de la santé et l’environnement (Remapsen). Les hommes de médias ont été édifiés sur l’importance des réserves de biosphère dans la préservation de la biodiversité.
Il était question pour Bandiougou Diawara, chef secteur Sciences exactes et naturelles Unesco pour l’Afrique Centrale d’explique aux journalistes et hommes de médias comment améliorer la relation entre l’homme et la nature à travers la conservation des sites de biodiversité. Il est tant selon l’Unesco que les Etats commencent à changer de paradigme dans la conservation de ces espaces vitaux pour l’homme.
Il faut un nouveau model qui inclut le développement économique des communautés locales pour une meilleure conservation de ces espaces, tout en rappelant qu’il en existe 748 à travers le monde et 93 en Afrique répertoriés dans une trentaine de pays. L’Unesco envisage que 30% de la planète soit érigé en aires protégées à l’horizon 2030, il y a donc encore beaucoup de travail à faire.
Entre autres solutions proposées par Bandiougou Diawara : l’amélioration de la compréhension de la nature à travers la recherche afin de contribuer à la résilience des communautés, améliorer l’éducation environnementale dès la base (établissements scolaires) et favoriser le dialogue, la cohésion sociale afin d’éviter les conflits fonciers entre les hommes et entre les hommes et les animaux.
A la question de savoir ce que l’Unesco fait pour aider les Etats dans la conservation de la biodiversité, Bandiougou Diawara a répondu « cette question nous est posée à chaque fois et moi je réponds toujours par : qu’est-ce que les Etats font pour eux-mêmes aider l’Unesco à les aider à conserver leur biodiversité (rire) ». En effet, le spécialiste a expliqué que ce n’est pas l’Unesco qui désigne les espace biodiversité dans les pays, cela relève exclusivement de la responsabilité des Etats et en toute souveraineté.
Néanmoins, si les règles de conservation de cette biodiversité ne sont pas respectées, l’Unesco a le devoir de retirer cet espace des sites considérés comme des espaces de conservation de la biodiversité, « en attendant que le pays concerné recule pour mieux sauter » a expliqué le chef secteur Sciences exactes et naturelles Unesco pour l’Afrique Centrale. L’Unesco préconise une utilisation rationnelle et raisonnable des ressources naturelles.
Il est question de développer les localités mais que ce développement ne constitue pas un danger pour la biodiversité de ladite localité. Dans sa collaboration avec les Etats, l’Unesco se positionne comme un partenaire d’accompagnement, il revient donc aux décideurs de prendre leurs responsabilités.
Bandiougou Diawara
« Le Cameroun se démarque de plusieurs pays en Afrique »
Il est question de faire la paix avec la nature et concilier la nécessité de conservation de la biodiversité avec les impératifs de développement socioéconomiques des communautés à travers l’utilisation durable de ces ressources naturelles. Au Cameroun il existe cinq réserves de biosphère ce qui fait que le Cameroun se démarque de plusieurs pays en Afrique. Il fait office de pays model lorsqu’on parle des questions liées à la conservation de la biodiversité.
Beaucoup de choses ont été faites et beaucoup d’autres restent à faire. L’Unesco est un partenaire d’accompagnement pour le Cameroun et depuis de très nombreuses années et les deux entités travaillent ensemble pour continuer à relever un certain nombre de défis.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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