Le matériel déjà obsolète et la situation sécuritaire dans le NOSO continuent d’avoir un impact négatif sur le processus, malgré la mobilisation dans les réseaux sociaux.
Depuis le 1er janvier 2024, Elections Cameroon (Elecam), s’active à faire inscrire les populations sur les listes électorales. L’objectif est d’atteindre au moins 7,5 millions de personnes enregistrées sur le fichier électoral cette année contre 7 361 875 en 2023. L’accent est mis sur les jeunes ayant atteint la majorité électorale (20 ans). Malgré ces efforts, des goulots d’étranglement persistent.
D’abord, les kits d’enrôlement des populations sont pour la plupart obsolètes. « Quand l’appareil photo fonctionne, les empreintes ne donnent pas. Quelques fois, c’est l’imprimante qui refuse d’imprimer. Il y a même des jours où la machine ne veut carrément pas s’allumer. Du coup, nous inscrivons les électeurs selon ses humeurs » déplore un agent dans les colonnes du journal Cameroon Tribune du 26 mars 2024.
Outre ces problèmes techniques, Elecam est également confronté au problème de l’insécurité dans les régions en crise, à l’instar du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO). « Multiplier des initiatives n’est pas une mauvaise chose en soi. Ce qui importe c’est de multiplier des initiatives efficaces et implémenter des programmes qui vont dans le sens d’encourager les gens à trouver de l’intérêt à s’inscrire sur des listes électorales » explique Dr Nicolas Serge Ndock, politologue, enseignant de science politique à l’Université de Ngaoundéré.
Dr Erik Essousse, Directeur général des élections « Ces résultats permettront d’aboutir à une organisation des scrutins crédibles et inclusifs »
« Les résultats attendus de la stratégie globalement sont : un taux d’inscription sur les listes électorales sensiblement relevé. Une éducation électorale des citoyens camerounais accrue, la crédibilité du processus électoral camerounais renforcée, une plus grande implication de tous les Camerounais au processus électoral, une meilleure information mise à la disposition de la presse et des publics cibles. Une plus grande implication des autres acteurs du processus électoral pour la préparation des élections transparentes et inclusives. Ces résultats permettront d’aboutir à une organisation des scrutins crédibles et inclusifs, gage de paix et de cohérence sociale ».
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