La convention signée ce mercredi 17 avril à Yaoundé va entre autres encourager une autosuffisance alimentaire sur 3 ans pour 500 000 acteurs agricoles.

La Chambre d’agriculture, des pêches et des forets du Cameroun (Capef) a abrité ce mercredi 17 avril 2024, la cérémonie officielle de signature de la convention de partenariat entre la Confédération africaine des acteurs agropastoraux C-3A et la société française AMAYA pour une durée de 05 ans.

Il s’agit de mettre en place un écosystème durable et compétitif de production, de transformation et la digitalisation dans le secteur Agricole par la gestion Intégrale des exploitations, la centralisation des données, le suivi des activités, la gestion simplifiée des cultures pour une prise de décision éclairée.

Concrètement, il s’agit d’améliorer de la rentabilité, la recommandation personnalisée pour optimiser les rendements agricoles et réduire les coûts. Outre la diffusion de la technologie dans chaque segment de la chaine de valeur, il s’agit de faire émerger les ressources et les valeurs locales vers leur forme moderne et les exporter.

Les deux parties veulent faire émerger l’esprit d’entreprenariat et les bonnes pratiques managériales et commerciales et implanter une plateforme de partage, échange de connaissances, de données et de bonnes pratiques entre agriculteurs pour renforcer la communauté agricole.

La partie française s’est engagée à fournir l’accès à sa plateforme technologique et digitale, pour l’utilisation par la C-3A et ses membres. Amaya ne sera pas responsable de la création ou fourniture du contenu, mais supportera la C-3A dans la mise en place des fonctionnalités nécessaires pour l’intégration de ce contenu par les utilisateurs finaux.

Amaya va accompagner les programmes agro-alimentaires grâce à la plateforme digitale Amaya qui ont pour objectif ultime une autosuffisance alimentaire sur 3 ans pour 500 000 acteurs agricoles. Il s’agit aussi de faciliter la communication au sein de l’organisation et développer des fonctionnalités spécifiques répondant aux besoins des membres de la C-3A sur la base d’un cahier des charges et un budget qui seront validés par les deux parties.

Le projet va aider à la formation des membres de C-3A dans ses différentes spéculations sur l’ensemble du territoire national. Outre la finalisation des dossiers de concession des terres octroyées et leur mise en valeur, le partenariat va faciliter la promotion de la transformation locale. La commercialisation des produits finis et  l’autosuffisance alimentaire sur 3 ans pour 500 000 acteurs agricoles fait également partie du projet.

Armand Doudjo, Président du Conseil exécutif C-3A

« Nous allons finaliser leur business plan et les soumettre aux différents partenaires  »

L’innovation qu’il y a avec cette application c’est qu’elle a la possibilité d’opérer sans internet. L’utilisateur pourra faire une mise à jour au moment de se connecter à internet. Il y a aussi la possibilité d’envoyer les SMS d’information à nos agriculteurs, peu importe l’endroit où ils se trouvent.

Il faut déjà commencer par un projet pilote dont nous avons déjà identifié les bassins. Il y a un à Kon Yambeta, un autre ici à Nsimalen et le troisième à Kribi, dans la mobilisation des premiers villages agro-communautaires. C’est la mobilisation d’une cinquantaine d’acteurs au minimum, qui sont identifiés et formés. Nous ferons des études de faisabilité, des études de marché avec ces acteurs. Nous allons finaliser leur business plan et les soumettre aux différents partenaires.

Avec plusieurs secteurs, nous sommes en train de mettre sur pied un écosystème au bénéfice des acteurs au Cameroun. Autour de cet écosystème justement il y a des partenaires financiers, les partenaires des assurances. Il y a également l’Onacc (Observatoire national sur les changements climatiques Ndlr), l’Irad (Institut de recherche agricole pour le développement Ndlr) qui nous accompagne déjà dans les recherches, nous sommes accompagnés par notre partenaire turc Orpex qui est là avec des solutions des engrais organiques.  L’écosystème sera mis en place pour impacter de façon professionnelle les agriculteurs au Cameroun.

AIB Mabrouk, CEO AMAYA

«Nous apportons un écosystème au service de l’agriculteur »

 C’est justement parce qu’on évolue dans un système très complexe avec beaucoup d’incertitudes liées notamment aux changements climatiques et c’est dans ce type d’environnement qu’on a besoin de ce type de technologie, puisqu’elle capable de capter la donnée et de la transformer pour pouvoir avoir de la visibilité afin de prendre les meilleures décisions possibles.

Nous n’apportons pas une solution technique à un problème technique, nous apportons un écosystème au service de l’agriculteur qui est au centre de nos préoccupations et qui rencontre beaucoup de difficultés économique qui sont complexes et sont devenus encore plus difficiles avec le changement climatique.

L’approche que nous avons retenue et que nous développons avec C-3A c’est d’embarquer avec nous, différents partenaires qui peuvent être des partenaires techniques, des partenaires de fourniture des intrants agricoles, de financement, d’assurance avec le support et soutien des institutions.

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Jean Daniel Obama https://afrik-green-eco.com

Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.

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