Le Président du Conseil d’administration de Savannah Energy, en a donné l’assurance ce lundi 19 février 2024, dans le cadre du déploiement de l’entreprise à la 9ème édition du Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé (Promote).
Il y a environ un an que la société Savannah Energy a signé un Mo avec le gouvernement du Cameroun pour la construction du barrage de Bini à Warak dans la région de l’Adamaoua. Où en est le projet ?
Le projet est déjà sur les rails. Comme vous le savez, nous avons déjà fait beaucoup de choses. En particulier le 29 décembre dernier (2023 Ndlr) nous avons soumis au ministre de l’Eau et de l’énergie (Gaston Eloundou Essomba Ndlr) le nouveau design du projet qui désormais intègre le solaire à l’hydro.
Lorsque nous avons repris le projet en avril 2023, sa composante unique c’était l’hydro et ce n’était que 75 MW et cours de cette année, nous avons fait des études afin de pouvoir faire des propositions au gouvernement du Cameroun. Nous ferons un projet mixte et d’ailleurs l’unique de ce genre à travers le pays. Le projet va permettre de passer de 75 MW à 95 MW.
Le gouvernement camerounais à travers le ministre de l’Eau et de l’énergie a déjà marqué son accord sur cette proposition que nous sommes en train de finaliser. Sur le terrain il y a beaucoup de choses qui ont déjà été faites. Il faut repartir sur cette base mixte et livrer le projet à l’horizon 2027-2028 afin de satisfaire la demande croissante dans la partie septentrionale du pays.
Est-ce qu’on peut avoir une estimation du coût de ce projet ?
Le coût du projet est en train d’être finalisé. Ce n’est que le 29 décembre 2023 que le projet a été présenté au gouvernement donc pour le moment je ne peux encore rien vous dire pour ce qui est du financement de ce projet. Comme vous le savez, nous sommes partis d’un projet purement hydro, nous y ajoutons pratiquement 35 MW de solaire. Nous sommes en train de discuter de tout cela avec le ministère de l’Eau et de l’énergie et avec l’Arsel (Agence de régulation du secteur de l’électricité Ndlr) dont le coût final fera l’objet d’une information publique et officielle.
Comment le projet a été accueilli par les populations sur le terrain ?
Nous sommes très bien accueillis par les populations de la région de l’Adamaoua et nous pouvons les rassurer que ce projet sera livré dans les délais. Le gouvernement camerounais nous soutient entièrement et nous le remercions vivement. Vous avez pu constater que ce projet a été mentionné dans le discours du chef de l’Etat en fin d’année dernière. Nous prenons ce discours à cœur et nous voulons livrer le projet dans les délais puisque nous sommes soutenus sur le terrain de part et d’autre, nous n’avons aucune difficulté sur le terrain.
Concrètement, comment est-ce que la livraison de ce projet hybride (hydro et solaire) va se faire ?
Nous avons mis une fourchette 2027-2028 parce qu’un projet de construction n’est pas automatique il y a toujours des difficultés qui peuvent arriver. Ce que je peux vous dire c’est que la première électricité sera livrée dans la fourchette 2027-2028, sachant que c’est un projet mixte. Il y a des lignes de transports qui doivent être construites, donc scientifiquement on ne peut pas être précis sur la date de livraison. Lorsqu’on fait de l’hydro et du solaire en même temps, les délais de livraison ne sont évidemment pas les mêmes.
Actuellement le solaire est une technologie qui est beaucoup plus maitrisée et qui peut aller beaucoup plus vite. Il n’est pas exclu que effectivement les constructions liées à la partie solaire soient achevées un peu plus vite que la partie hydro et dans ce cas, la première électricité livrée pourrait se faire dans une fourchette plus rapprochée.
Je suis Jean Daniel Obama, journaliste issu de la 16ème promotion de l’Institut Siantou Supérieur à Yaoundé. Passionné des questions agropastorales, j’ai décidé de me lancer et me spécialiser dans ce domaine où j’espère apporter l’information utile non seulement aux décideurs mais également aux entrepreneurs.
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